Quelques vues de Beaucourt

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Vue de la Charme

le Temple Protestant et plus
au fond l'Église Catholique

le quartier des Nécarons au nord

Le Châteaux japy en second plan

le Foyer Georges Brassens

l'Usine Japy  dans les années 1960
en activité

Le site des usines Japy de Beaucourt, permet une production de pièces d'horlogerie à la fois abondante et moins chère. En quelques années, l'usine de Beaucourt a un quasi monopole pour cette fabrication qui s'écoule surtout en Suisse. 

En 1795, la fabrique emploie 400 ouvriers. Les montres, produites massivement, vont devenir des articles populaires accessibles au plus grand nombre. Mais Frédéric Japy n'était pas seulement un inventeur de génie, c'était aussi un visionnaire dans la façon de traiter son personnel.

Paternaliste, il a instauré une collaboration réciproque entre les ouvriers et les instances dirigeantes de l'entreprise afin d'établir des relations de travail saines.


« Je  veux que mes ouvriers forment avec moi et les miens une seule et même famille ». Et cette belle devise , Frédéric Japy la mettait en pratique : chaque jour, il réunissait ses ouvriers pour partager leur repas ; son épouse agissait de même avec les ouvrières dans une autre salle. Le personnel dormait à la fabrique, dans des dortoirs.

Ce véritable « familistère » fut complété par la création d'un magasin fournissant au personnel  habillement et approvisionnement à des prix avantageux. Une coopératives avant la lettre, qui allait devenir plus tard la « Fraternelle ».

L'empire Japy connaît une véritable expansion  le génie de Frédéric et de ses inventions ouvrirent d'autres possibilités dans des domaine non horlogers. En modifiant ses machines , Frédéric Japy fabrique des mouvements de pendules, mais aussi des vis à bois, des boulons, de la quincaillerie… Pour cela il doit acquérir d'autres terrains et monter d'autres ateliers.

En 1800, les usines Japy fabriquent des serrures et des cadenas et 1806 voit la construction des ateliers de fonderie, fer et laiton. L'usine de Badevel voit le jour en 1810.
A la mort de Frédéric en 1812, ses descendants vont continuer son œuvre, diversifiant encore la production : la marque Japy est prête à faire le tour du monde.


L'EMPIRE VACILLE


A la mort de Frédéric Japy, ses fils prennent sa succession. Les trois fils aînés Frédéric-Guillaume, Louis-Fréderic et Jean-Pierre gardent Beaucourt alors que Badevel revient aux deux autres, Charles et Fido. L'expansion continue : le XIXe siècle sera véritablement l'âge d'or des Japy. 

En 1817, La Feschotte du Haut, sur la commune de Dampierre-les-Bois fabrique des vis à bois et des moulins à café. La feschotte-casserie, vers 1825, des casseroles et ustensiles de cuisine, des pelles à charbon, des lampes à huile. Les casques des soldats de la guerre 14-18 sortiront de cette fabrique. Visserie-boulonnerie à l'Isle-sur-le-Doubs et à Etupres… et bien d'autres lieux encore. Cet ensemble d'usines éparpillées mais proche employait vers 1860 plus de 5 000 ouvriers et produisait les articles les plus divers : les Beaucourtois avaient coutume de dire qu'il était plus facile d'énumérer ce qui n'avait pas été fabriqué et même inventé par les Japy que le contraire.

Cet immense empire est géré par les descendants de Frédéric : soit ils trouvent à s'occuper dans le large éventail des entreprises que leur propose le groupe, soit ils fondent d'autres sites comme les filiatures et tissages à Audincourt. Quelques uns vont tout de même choisir un autre chemin, la politique ou l'aviation civile comme André Japy. 

Poursuivant la voie tracée par Frédéric, la construction des 1ères maisons cédées au personnel débute en 1867. Pourtant après la guerre de 1870, l'empire va commencer à vaciller.

Dès 1875, l'entreprise donne des signes d'essoufflement : les capacités inventives sont en baisse et les affaires végètent. La fabrication des moteurs électriques et compteurs en 1885, puis celle des appareils photographiques en 1899 vont relancer la machine. Tout comme la fabrication des machines à écrire à partir de 1910. Mais en 1921, une partie du capital échappe à la famille par l'émission d'obligations dans le public. 
En 1955 la société éclate en 4 secteurs : la mécanographie, l'électromécanique, la visserie-boulonnerie et l'équipement ménager qui en 1964 prend le nom de Japy-Marne. 1955 voit également la cessation et
 
la vente d'horlogerie. Ce démantèlement est le prélude à l'extinction progressives des secteurs. Les usines abandonnées sont détruites ou reconverties les unes après les autres.

Beaucourt, avec les machines à coudre fermera ses portes en 1975. La marque Japy subsiste encore, apposée sur des produits d'horlogerie ou de petite mécanique souvent importés. Elle restera le symbole de l'une des plus belle réussite de l'industrie française.
Le symbole également du savoir-faire et de l'ingéniosité d'un homme : Frédéric Japy.

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Les 27 et 28 août 1999, plus de 300 descendants directs ou alliés de Frédéric Japy, sur les 1308 actuellement en vie se retrouvaient à Beaucourt à l'occasion du 250ème anniversaire de naissance de leur glorieux ancêtre.